Négociations Annuelles Obligatoires 2024 : La CFDT fixe ses objectifs
Rémunérations
La Banque de France annonce une inflation moyenne annuelle 2023 de 5,7%.
La CFDT demande une augmentation générale de 1950€ annuel (soit 150€ sur 13 mois et 162,5€ sur 12 mois). Cela représente une augmentation de la masse salariale fixe de 3,48%. L’inflation est ainsi couverte pour les salariés dont le revenu annuel est inférieur à 40K€ soit environ 640 salariés.
La CFDT demande un budget d’augmentation individuelle de 4% avec un minimum de 75% de salariés bénéficiaires.
Le tout au 1er janvier 2024.
Constatant qu’il existe encore des différences salariales en défaveur des femmes, la CFDT demande un plan de rattrapage et un budget associé applicable en amont de l’exercice d’augmentation individuelle. Le plan doit commencer par un repositionnement de la classification des salarié.e.s.
PIVA 2024
La CFDT demande que le budget PIVA soit établi à 0,55 mois de salaire.
Prime de Partage de la Valeur
La CFDT demande une Prime de Partage de la Valeur qui puisse permettre d’atteindre au moins 2820€ en cas de faiblesse de l’intérressement 2024 ( qui reste à négocier intégralement au plus tard le 30 Juin 2024 ).
Restauration
La CFDT demande des tickets restaurants pour tous , pour chaque jour télétravaillé.
La CFDT constate une augmentation du coût moyen d’un repas (denrées) de 3,52% pour Seclin (par rapport à 2022), 33,11% pour Tours (2021), 7,72% pour Blois (2021) et 6,61% pour Lyon (2021).
La CFDT demande une augmentation de la subvention repas de 20 cts pour Seclin, Blois et Villeurbanne.
Pour Tours, la CFDT à défaut d’une restauration collective de proximité, de qualité et pas chère, demande la possibilité d’avoir des tickets restaurants pour chaque jour travaillé et à minima une augmentation de la subvention repas de 1€ par repas.
Pour le site de Voltaire, à défaut de pouvoir le quantifier, la CFDT demande que le coût moyen du panier repas pour le salarié soit aligné sur celui constaté sur les autres sites.
La CFDT demande une réévaluation des tickets restaurants, le montant de la réévaluation est en ce moment en cours de consultation des bénéficiaires.
Frais de transport et mobilité durable
Difficile d’établir une revendication faute d’éléments statistiques en matière de frais de transports, mobilité durable => A venir
La CFDT demande une prise en charge des frais de transport en commun à 75% par l’employeur.
La CFDT demande une simplification de la gestion des différentes indemnités.
Plan de déplacement d’entreprise
La CFDT demande l’application de l’engagement de la Direction lors des NAO 2019 qu’elle n’a jamais respecté et rappelé ci-dessous.
Journée de solidarité 2024
La CFDT demande à ce que la journée de solidarité soit prise en charge par l’employeur.
Primes panier pour les pilotes
Notre accord statutaire dit que : “4.-6 – Prime de panier : Lorsque le salarié est contraint de prendre une restauration sur son lieu de travail, en raison de conditions particulières (travail de nuit, posté, décalé, travail en équipe) ne lui permettant pas un accès à un restaurant d’entreprise ou extérieur, il-elle reçoit une prime panier.
La prime de panier de nuit est acquise quand le poste du salarié suppose sa présence à 20 H 00. La journée de travail s’entend à l’exclusion du temps correspondant aux heures supplémentaires ou complémentaires éventuelles.
La prime de panier de jour est acquise quand la prime de panier de nuit n’est pas due. La journée de travail s’entend à l’exclusion du temps correspondant aux heures supplémentaires ou complémentaires éventuelles.
La valeur actuelle des avantages est :
- Prime de panier de jour ou de nuit : 6,80 euros bruts (valeur 2022)
La CFDT demande une revalorisation de cette prime panier à 7,50€.
Primes spécifiques pour les pilotes de Seclin
Les cycles à Seclin sont les suivants :
En jaune sont les périodes ou l’équipe est coupée en deux : les week-ends jour, la moitié de l’équipe fait 6h-16h, l’autre moitié 8h-18h. Les week-ends nuits : 18h-04h ou 20h-6h. Le dernier jeudi de nuit : 19h-05h ou 20h-6h.
Les 5 équipes ont les mêmes horaires et enchainent les shift chacune leur tour.
Ces salariés ne bénéficient pas de la prime panier jour quand ils sont du matin alors qu’ils ne vont jamais au restaurant d’entreprise, préférant rentrer immédiatement chez eux. Ils en bénéficient uniquement quand ils sont de week-end jour.
Pour la prime panier de nuit, la condition étant d’être présent à 20h, ils n’en bénéficient pas quand ils font 21h00-6h00 alors qu’une nuit de 9h00 nécessite de se restaurer.
La demande CFDT est que ces équipes bénéficient quelques soient les horaires de primes paniers pour chaque jour travaillé (à l’identique de la période COVID).
D’autre part, si le découpage des cycles a fait l’objet de négociation et que les salariés ne souhaitent pas les remettre en cause, il y a beaucoup de changement de rythme entre matin/nuit/après-midi ce qui crée de la pénibilité.
La demande CFDT est de mettre en place pour ces salariés une prime de pénibilité de 100€ mensuel.
Révision des salaires pour les pilotes
Concernant les équipes de nuit, tous sites confondus, le constat est que leur salaire de base est parmi les plus faibles de l’entreprise. L’argument oral sur la faiblesse de leur salaire étant qu’ils ont des majorations. La direction a fait des efforts sur la partie PIVA.
La demande de la CFDT est de revoir leur salaire de base à la hausse en les repositionnant au niveau normal de rémunération.
Congé règles douloureuses + aménagement temps de travail
Les salariées souffrant de règles douloureuses et ou d’endométriose ont de réelles difficultés pour travailler.
La CFDT demande à ce qu’elles puissent bénéficier soit d’un congé spécifique soit d’un aménagement de leur temps de travail, à leur choix.
Autorisations d’absences rémunérées pour personnes en maladie grave
L’article L.1226-5 du code du travail dit que « Tout salarié atteint d’une maladie grave au sens du 3° et du 4° de l’article L. 160-14 du code de la sécurité sociale bénéficie d’autorisations d’absence pour suivre les traitements médicaux rendus nécessaires par son état de santé. »
La CFDT demande que cette absence soit rémunérée.
Maintien du net, lors d’un temps partiel thérapeutique non pris en charge par la prévoyance
Lorsqu’un salarié est pris en charge pour la maladie par la prévoyance, s’il est ensuite en temps partiel thérapeutique, il bénéficie d’un maintien du net pour la perte de salaire versée par la Sécurité Sociale.
Lorsque le salarié n’a pas été pris en charge par la prévoyance suite à un arrêt de moins de 90 jours et qu’il est ensuite en temps partiel thérapeutique, notre accord statutaire WL ne prévoit pas de maintien de salaire car en effet le salarié n’est plus en arrêt maladie.
La CFDT exige l’application du principe d’égalité de traitement et donc le maintien du net en cas de temps partiel thérapeutique.