Quelle Défense pour les salariés de Bezons ?

Les salariés auront-ils une « vraie » place dans le nouveau siège social ?

La Direction a fait le choix de l’immeuble Voltaire à La Défense pour établir le siège social du Groupe Worldline.

L’immeuble est situé prés de la Grande Arche, derrière le centre commercial des Quatre Temps. Worldline prévoit de s’installer du 13ème au 23ème étage.

Et les 1400 salariés ?

Ces nouveaux locaux ne sont pas qu’un siège social. Ils doivent surtout accueillir plus de 1400 salariés du Groupe Worldline y compris les collègues d’Ingenico, des salariés installés actuellement à Bezons et à Grenelle …

La préoccupation majeure aurait pu être les conditions de travail, au delà du seul « siège social », la vitrine prestigieuse d’un groupe du CAC40 à dimension et ambitions mondiales.


Exiguïté des espaces de travail

Une densité très importante des postes de travail ne laissant que peu de place pour les circulations (2m entre 2 bureaux, alors que la préconisation est de 2,8 m par exemple).

Une implantation très et trop serrée des postes de travail qui ne permet pas d’assurer les largeurs de débattement devant ceux-ci.

A la question comment vont circuler les personnes à mobilité réduite ? La Direction répond : « ils seront consignés sur les côtés ».


Un risque sécuritaire non résolu à ce jour

Selon les plans, le nombre de places d’un étage intégralement occupé dépasserait le nombre maximum autorisé. La question est posée à la direction et reste en attente à ce jour. Ce risque devra être pris en compte et prévenu !


Le « Flex Work » imposé générera-t-il le Télétravail obligatoire ?

La Direction a fait le choix du Flex Work qui est l’association de bureaux partagés (Flex Office ou desk sharing) avec le télétravail.

La Direction annonce que le site de Voltaire offrira 6 postes de travail pour 10 salariés soit un taux de 60%.

En réponse aux questionnements de vos représentants, la direction explique qu’elle pense que c’est le bon taux. Ce choix ne s’appuie donc sur aucune donnée objective, aucun calcul à l’appui. Un choix qui ne serait motivé que par des enjeux financiers ?


Un nouveau mode d’organisation du travail et des outils non décrits

Quel mode de réservation à l’avance de sa place de travail ? Quelles seront les règles pour réunir toute une équipe ? Comment sera gérée l’absence de disponibilité de poste de travail ? La flexibilité des jours de télétravail va-t-elle perdurer ? Le CSE reste en attente de l’ouverture d’une information consultation sur ces nouvelles conditions de travail. A suivre ..


Un taux de Flex Office inédit et trop fort !

Pour la CFDT, ce taux de 0,6 de Flex Office va trop loin, trop vite. Le risque de désorganiser le travail est élevé.

En cas de débordement, les salariés vont devoir travailler dans des espaces informels ouverts, dégradant leurs conditions de travail : pas de 2eme écran, une table trop petite, pas de chaise de bureau « confortable » pour travailler longtemps assis sans risque de TMS …

Le risque semble avéré que ces « mauvaises conditions de travail » fassent que les salariés viennent de moins en moins sur le site, et réalisent plus de télétravail « forcé », accélérant la réduction de la cohésion des équipes.

Prendre en compte que l’on puisse se parler, prendre un café ensemble, pouvoir réunir ses équipes une journée , tous les enjeux humains doivent rester possibles et être facilités. La qualité des outils et en particulier du système de réservation devra permettre de faciliter ce travail collaboratif et d’éviter les tensions entre salariés et même managers. Venir sur site ou rester télétravailler doit rester un choix d’organisation du travail personnel et non pas une décision contrainte par des problèmes.

La CFDT aurait préféré une installation à 0,8 avec une progressivité possible vers 0,6. Il est plus facile de libérer des locaux que de louer des espaces supplémentaires.

A ce jour, il est difficile de juger, sans connaitre précisément les futures conditions du télétravail qui sont en cours de négociation en ce moment. En savoir plus sur la négociation télétravail.


Un projet ne tenant pas compte du contexte sanitaire et de ses enseignements

La Direction a lancé ce projet en pleine pandémie. Pourtant le projet ne tient pas compte des règles de confinement.

Un certain nombre de préconisations ont été faites aux entreprises pour permettre le travail en tant de pandémie comme par exemple une distanciation minimale des postes de travail ou des bureaux individuels.

Si la pandémie semble derrière nous aujourd’hui, la fragilité de la situation n’échappe à personne et la prévention et l’anticipation aurait pu et du être la règle.


Ce projet sera structurant. La CFDT exerce une grande vigilance. Suites très prochainement. N’hésitez pas à nous contacter.

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