Les négociations annuelles sur la rémunération, le partage de la valeur ajoutée et le temps de travail sont terminées.

La Direction signe seule sa proposition !

La Direction annonce mettre sur la table à compter du 1er Juillet 2022, sans rétroactivité, les mesures suivantes : 
 

Une augmentation  « générale » sélective (AG) 

 -> 10€   brut par mois soit 130 euros brut pour une année complète.

  •  Pour les salariés en contrat d’alternance (contrat d’apprentissage ou contrat de professionnalisation) 

-> 40€  brut par mois  soit 520 euros brut pour une année complète.

  • Pour les salariés ne bénéficiant, ni d’une prime d’objectifs, ni d’une prime commerciale dont le salaire annuel  temps plein est inférieur ou égal à 60 000€ bruts et qui n’auraient pas bénéficié entre le 1er janvier 2022 et le 31 juillet 2022 d’une augmentation individuelle au titre de l’ « effet domino » ou du budget spécifique GBL, T§O et Fonctions support ;
  • Pour les salariés bénéficiant d’une prime d’objectifs ou d’une prime commerciale dont le salaire annuel (fixe et prime d’objectifs ou prime commerciale) temps plein est inférieur ou égal à 60 000€ bruts  et qui n’auraient pas bénéficié entre le 1er janvier 2022 et le 31 juillet 2022 d’une augmentation individuelle au titre de l’ « effet domino » ou du budget spécifique GBL, T§O et Fonctions support ;

Ces augmentations générales seront calculées au prorata temporis pour les salariés à temps partiel.
Ce budget d’augmentation générale représente 0,40% de la masse salariale totale. 

Des augmentations individuelles (AI) 

Un budget de 1,6 % de la masse salariale totale sans engagement sur la sélectivité et les critères d’attribution (le taux indiqué aux managers serait de 75%). 


Soit un budget global d’augmentation de 2% au 1er juillet 2022 Pour mieux faire passer la pilule, la Direction communique sur un budget déjà engagé de 3,09%, à savoir 1,56% en « effet Domino », 0,83% en budget spécifique de rétention, 0,70% en budget promotions.

Une politique salariale pour tous a minima

Coté CFDT, nous avions revendiqué  90€ d’augmentation générale pour tous et un budget de 5%  d’augmentations individuelles (ou 6,7% en incluant le budget rattrapage/rétention).

Une demande raisonnable et adaptée pour tenter d’effacer les années de faibles augmentations ainsi que la forte inflation en cours (4,6%) et à venir.

Le groupe Worldline continue à être résilient et se félicite de sa bonne progression sur 2021. 

La Direction Worldline France a constaté fin  2021 :

  • que sa politique salariale n’est pas à la hauteur du marché,
  • le nombre important de démissions,
  • le mécontentement des salariés via l’enquête Great Place To Work.

De ce fait et de façon unilatérale, elle a décidé d’augmenter au 1er janvier 2022 une partie ciblée des salariés, soit 1003 salariés correspondant à la population IT  dont la rémunération annuelle était inférieure à 50 000 €. 

La CFDT avait averti la Direction que cette opération de rattrapage ne devait pas être prise en compte dans la négociation 2022 ou alors que le budget soit fortement rehaussé.

La Direction ne nous a pas écouté argumentant :

  • de difficultés pour garder la sous-traitance off-shore qui conduisent à une augmentation des prestations externes françaises à un tarif très élevé,
  • d’un indice Syntec qui ne permet pas d’augmenter nos prix de vente,
  • de marges en France en deçà du niveau attendu par le groupe.

Les salariés bénéficiaires d’un rattrapage espéraient  profiter des augmentations de juillet et risquent de se sentir floués par la Direction. Les autres ne devraient  pas avoir une augmentation à la hauteur de l’inflation et de leurs espoirs.

La Direction risque d’en payer le prix via une nouvelle vague de démissions pour ceux qui le peuvent, et par une démotivation de ceux qui resteront dans l’entreprise. Les managers vont encore souffrir dans l’exercice d’augmentation puis dans la communication des résultats.

La Prime Individuelle Variable (PIVA) qui redescend à son budget d’origine mais à laquelle s’ajoute une «prime Energie »

La CFDT a demandé de reconduire la majoration du budget PIVA telle que pratiquée en 2021, permettant d’avoir un budget a minima de 0,51 et pouvant être porté à 0,55.

La Direction a préféré faire un autre choix et le budget PIVA restera pour 2022 à 0,5 mois de salaire.

En contrepartie, un budget de 0,1% de la masse salariale des salariés éligibles à la PIVA sera consacré à financer une « prime énergie » forfaitaire mensuelle de 25 euros bruts attribuée exclusivement aux salariés éligibles à la PIVA. Cette prime sera versée mensuellement à partir du 1er juillet 2022 jusqu’au 31 décembre 2022. Les modalités de versement de cette prime à compter du 1er janvier 2023 et jusqu’au 30 juin 2023 seront revues en fonction du taux d’inflation en France et de la possibilité d’intégrer une mesure gouvernementale plus favorable en matière de régime fiscal et social.

La CFDT n’est pas opposée à la distribution d’une prime unique de 25€ sous le label « Prime Energie ». Cependant, pour respecter le libellé de cette prime, la CFDT affirme que celle-ci devrait être attribuée à tous les salariés Pivables ou non.

Côté temps de travail

Journée de Solidarité 2022

La journée de solidarité 2022 ne sera pas travaillée.

La CFDT apprécie cette mesure qu’elle revendique chaque année. Pourquoi ne pas la pérenniser ?

Repos compensateur spécifique aux horaires par cycle

À compter du 1er octobre 2022, le barème du repos compensateur de nuit spécifique aux horaires par cycle de l’accord de nuit du 28 juin 2007 est amélioré. À partir de 150 heures de nuit, ces salariés bénéficieront d’un repos compensateur correspondant à 8% des heures de nuit effectuées dès la première heure de nuit.

Il s’agit d’une revendication de la CFDT qui permet de doubler ces heures de repos. La CFDT regrette cependant que la mise en place ne se fasse qu’en octobre 2022 (mise en place du nouvel outil de paie) , sans que cela ait été discuté en séance de négociation.

Côté développement durable, quelques améliorations

Plans de mobilité

La direction annonce convier, au plus tard  au premier semestre 2022, toutes les parties prenantes sur chaque site : salariés et managers intéressés, membres du CSE/CSSCT, organisations syndicales, représentants des Services Généraux, de la DRH et du service RSE, pour travailler localement à l’amélioration des plans de mobilité.

La direction réitère depuis quelques années cette vieille promesse faite en réponse aux revendications CFDT jamais tenue ! Et pourtant, nous l’avons relancée, nous pouvons le dire. En même temps, la Direction ne souhaitait pas faire participer les salariés.
Bref, autant vous dire qu’on n’y croit pas. Coté CFDT, nous sommes convaincus que les plans de mobilité sont et doivent être des objets de dialogue social et de construction collective. On ne lâche rien.
 

Forfait mobilités durables

La Direction propose d’augmenter le plafond limite de 400€ à 500€ pour les forfaits « covoiturage », « vélo ou trottinette ».

La CFDT revendiquait ces augmentations.  Cependant, le système actuel reste une usine à gaz et la CFDT avait demandé plus de souplesse dans l’utilisation. Nous reviendrons sur le sujet quand l’internalisation de l’équipe de paie et  le nouveau système de paie auront été mis en place. La CFDT regrette également l’impossibilité de cumuler les différents types de subvention hormis dans le cas d’un déplacement multimodal.

Subvention pour l’achat d’un vélo/trottinette

Afin d’encourager la mobilité douce pour ceux ne souhaitant pas prendre les transports en commun pour rejoindre leur lieu de travail, l’entreprise a décidé d’accorder une subvention au salarié qui fait l’achat d’un vélo ou d’un vélo électrique ou d’une trottinette ou d’une trottinette électrique :

  • A hauteur de 150€ bruts pour un vélo ou une trottinette
  • A hauteur de 250€ bruts pour un vélo électrique ou une trottinette électrique.

La CFDT se réjouit de cette initiative.

Une légère avancée sur la restauration 

Compte tenu du niveau du prix moyen payé par salarié dans nos restaurants d’entreprise, la direction prévoit de majorer la participation patronale au prix du repas des sites de :

  • Seclin : de 20 centimes
  • Blois : de 20 centimes
  • Villeurbanne : de 10 centimes

Pour le site de Voltaire, la direction annonce prendre la décision de revoir les conditions de sa participation patronale au prix du repas en cas d’échec d’une négociation ouverte avec le prestataire actuel.

La CFDT a fait évoluer la proposition de la Direction concernant le site de Blois où il n’y avait pas d’augmentation de prévue alors que le coût moyen d’un repas a augmenté de 1,50€ sur ce site.  Concernant le site de la Défense, nous allons être vigilant sur l’évolution de la situation, car il est inacceptable que le prix payé par les salariés soit dépendant du nombre de convives sur le mois précédent. Et nous reviendrons également sur la question des tickets restaurant pour les télétravailleurs lors de la négociation sur ce thème. On ne lâche rien !

Et la suite ?

L’ensemble des syndicats présents à la négociation s’est dit très mécontent du résultat de ces négociations.

Côté CFDT nous pensons que la Direction continue de payer des années de politiques salariales insatisfaisantes les obligeant à faire des réajustements lorsque les embauches deviennent difficiles et les départs trop nombreux.

Un budget d’augmentation de 2% dans une période où le taux d’inflation (hors tabac) a progressé de 4,6% n’est pas acceptable dans une entreprise comme la nôtre.  Intégrer dans le discours, le budget de rattrapage, relève d’une pure manœuvre de communication qui ne nous trompe pas, et met en colère nombre d’entre nous.

La CFDT va consulter en priorité ses adhérents et sympathisants pour voir quelles actions mener.

Elle discutera aussi avec les autres organisations syndicales sur ce sujet afin d’organiser des actions.





 


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